CRÉATION DESTRUCTRICE, 2010
installation
maquettes au 1/10ème (en aluminium, acier et verre),
fil de nylon, dimensions variables
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Ce travail, mené tel une prospective de design, revient sur la notion d’obsolescence programmée de l’objet manufacturé et la doctrine de l’économiste Joseph A. Schumpeter qui en est à l’origine: la destruction créatrice. Le précepte "évolutionniste", garant de la croissance économique, est ici poussé à l’extrême et renversé pour susciter une “création destructrice” qui éprouve l’oxymore de Schumpeter et illustre la déréliction sociale à laquelle il aboutit, distinguant alors progrès technique et progrès “moral”.
Une installation rhizomique énonce des pistes d’évolution de la cabine téléphonique, objet désuet, remplacé depuis une quinzaine d’années par le téléphone portable – emblème de destruction créatrice, soumis plus que tout autre à la gadgétisation technologique et aux fluctuations de la mode, et symptôme d’un glissement du public vers le privé, du collectif vers l’individuel.
Déduites des utilisations, parfois illicites, qui sont faites de la cabine téléphonique, des sophistications improbables prescrivent une nouvelle valeur d’usage à cet objet en invitant à sa destruction. Il devient alors support d’expression libre, isoloir, défouloir ou objet patrimonial.
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Photos:
1-2. schéma de la prospective
3. édition, 32 pages, impression sur papier recyclé format A5
4-5. vues de l’installation
